Les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être. Tout n'est qu'illusion, accepte avec joie ces illusions.

Comme nous le montre la vie quotidienne, notre perception du monde matériel dépend de nos facultés sensorielles, notamment la vue, l'ouïe, l'odorat ou le toucher. Or, ces facultés sont sujettes à nombre d'illusions. Par exemple chacun sait qu'un objet paraît plus ou moins grand selon la distance à laquelle nous regardons. Pourtant dans sa réalité propre, le fait que nous soyons plus ou moins éloigné de cet objet ne change en aucun cas ses dimensions ni même sa forme. Cette impression est due à l'effet de perspective. En fait les choses nous paraissent telles que nous les percevons et non telles qu'elles sont dans leur réalité intrinsèque.

                                  

Nous ne percevons nullement l'énorme vitesse de la terre autour du soleil, et pourtant, les scientifiques nous affirment que celle-ci tourne à 107 460 km/h soit pratiquement 30 km à la seconde. Seulement la gravitation nous attire vers le centre de la terre et nous empêche de percevoir ce mouvement terrestre très rapide. Nous ne sentons rien, "et pourtant elle tourne" comme a dit Galilée.

Par ailleurs la compréhension que nous en avons est déterminée par la manière dont notre conscience les interprète, et cette interprétation et subjective, elle est aussi une source d'erreurs. Remarquez comme les témoins d'une même scène la raconte de manière si différente, parfois même de façon contradictoire, cela car chacun y met ses émotions et ses connotations d'expériences passées. Ainsi nous vivons constamment dans un "réel illusoire". Il m'est arrivé de m'entendre appeler dans un endroit où personne ne connaissait mon nom, n'est ce pas une sorte d'appel intérieur que j'ai cru venir de l'extérieur ? On peut entendre des sons que d'autres ne perçoivent pas, on peut avoir des odeurs dans le nez, des molécules odorantes accrochées à nos parois nasales que personne d'autre ne sent... Ce sont des sortes d'illusions sensorielles. Pour le toucher, testez vos mains glacées dans une eau juste tiède, cette eau vous paraîtra bien chaude. Si vos mains sont très chaudes, plongées dans l'eau chaude, la peau ne ressent aucune différence de température et l'eau semblera  juste tiède. Les sens nous trompent !

 

 

 

Le temps lui-même est impossible à percevoir en tant que phénomène. Le temps est un état de conscience.  Le temps passe vite si nous sommes occupés plaisamment, inversement le temps semble très long si nous nous ennuyons à ce que nous faisons.

L'espace également est un "état de conscience subjectif". Nous avons l'impression de le percevoir réellement mais cette perception nous cache nombre de ses aspects. Si un crayon est dans l'alignement horizontal d'un autre crayon devant nos yeux, nous ne le voyons pas et pourtant il y est matériellement présent.

La ligne d'horizon par exemple n'a aucune existence matérielle et pourtant nous la voyons.

 

 

 

 

Une publicité américaine pour la sécurité des cyclistes était ainsi conçue : "Regardez cette vidéo d'une équipe noire et d'une équipe blanche, comptez le nombre de passes de l'équipe blanche... Vous n'avez donc pas vu cet homme déguisé en ours noir au milieu de l'image !" Le film se rediffusait et effectivement, les téléspectateurs s'avouaient n'avoir absolument pas vu le bonhomme en ours, tellement ils étaient occupés à compter les passes blanches. Moralité : il est facile de rater quelque chose que l'on ne cherche pas à voir : ici, attention aux cyclistes !

 

 

"On ne voit que ce qu'on veut bien voir, l'attention est très sélective".

Le réel, insaisissable  comme le vent, passe en réveillant sur son passage nos imaginaires fertiles en pensées. Comment aborder le réel ?

Par les sens, par l'imaginaire, par l'intellect ?

Peut-on se fier à ce que l'on croit voir ? à ce que l'on pense ?

Que de réactions contradictoires, que de labyrinthes de réflexions qui mènent à des "broderies de langage" où on s'égare.

Chacun a son opinion et aucune ne serait choquante, si elle n'impliquait pas la négation de toutes les autres.

Les conditions sont-elles réunies pour apprécier le réel ? La vraie question porte sur l'écart entre le réel et le virtuel.

 
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