L'approche cognitiviste postule que le mal-être d'un individu est un désordre de sa propre pensée qui déforme la réalité. Le soin demande au patient de prendre conscience de sa vision pathologique de son environnement, de reconnaître le lien qui existe entre ses pensées, ses émotions et ses comportements, d'examiner les preuves invalidant ses interprétations erronées et leur en substituer de plus réalistes, d'identifier et modifier ses schémas mentaux, sources de souffrances, pour tester des modes de raisonnement plus gratifiants.

Les études neuro-bio-endocriniennes évoquent la dépendance chimique aux substances chimiques (notamment les hormones) qui accompagnent les émotions destructrices comme la peur, l'angoisse, la déprime ou la colère. Cela se passe au niveau cellulaire. La recherche tend à montrer qu'il y a une dépendance chimique au malheur. Si, dès l'enfance, nous sommes stressés, le corps libère des hormones transmises par les neurotransmetteurs qui nous mettent dans un état particulier. Plus il y aura d'émotions donc de stress mal géré, plus le corps et le cerveau réagiront en fonction des expériences acquises et plus la dépendance au malheur peut s'installer, la personne y trouvant un confort - malheureux peut-être -, mais qu'il connaît depuis longtemps. Il reste addictif à ces hormones de stress et de douleur.

Le bonheur c'est aussi chimique ; il réclame de se dégager de cette dépendance aux hormones du malheur.

Voltaire, écrivain français  (1694 - 1778) a écrit "Je choisis d'être heureux parce que c'est bon pour la santé".

 

Le bonheur est-il sur le divan ? Les psychothérapies proposent de découvrir par l'analyse psychologique les conflits profonds inconscients qui troublent la vie affective et émotionnelle d'un sujet perturbé, en face en face, faisant appel aux notions d'inconscient collectif, de volonté de puissance et de sentiments d'impuissance et d'infériorité naissant du besoin insatisfait de sécurité... Par l'empathie et la compréhension du psychologue, le patient se libère, s'affirme, s'autonomise et découvre des actions et des solutions nouvelles. Il n'y a aucune mauvaise solution si cette solution est efficace pour se libérer de ses traumatismes, mais il s'agit tout de même de se libérer vraiment et pas seulement les endormir ou les cacher.

Ont dit les Saints du Moyen-âge : "C'est un fait d'expérience que l'homme ne se réalise et ne devient lui-même que dans le dépassement de soi".

Le Cardinal Gantin, du Bénin(Afrique) 1922 - 2008 a écrit : " Aucun homme ne peut s'accomplir sans passer par les douleurs d'un réenfantement de soi, sans faire mourir ce qui le déshumanise et le dévalorise. La joie de vivre se trouve au coeur et au terme d'un long cheminement douloureux et libérateur. Car rien de profondément humain ne se réalise sans un combat acharné contre ce qui détruit l'homme de l'intérieur comme de l'extérieur."

                                                    

 
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