Réservoir de pulsions diverses, l'inconscient forge notre identité,il stocke notre mémoire et possède la richesse de notre vécu. A travers nos expériences de vie, il se veut bienveillant, toutefois, il ne prend que peu en compte la sensibilité d'autrui, ni la nôtre d'ailleurs.

Notre inconscient a un fonctionnement propre. Il est très utile de le connaître pour mieux le contrôler, le guider pour progresser vers notre libéralisation. Cet inconscient nous envoie sans cesse des phrases indésirées et nous remplit d'émotions qu'on ne souhaiterait pas vivre.

Quels sont les attributs de l'inconscient ?

Ses caractéristiques sont :

*Il veut toujours avoir raison.

*Il ne veut toujours que nous valoriser et valoriser notre famille.

* Sa méthode est de chercher sans cesse la reconnaissance de notre mérite.

* Son ambition est de réclamer un certain pouvoir sur les autres en exigeant toute chose.

* Il s'illusionne constamment en mettant un filtre lors de notre interprétation de la réalité physique.

Reprenons ces points en détail. Notre inconscient ne fonctionne que pour nous, pour nous seul, en voulant convaincre nous et les autres que lui seul a raison. Notre inconscient nous fait croire qu'on est le seul à avoir raison. Bien sûr que notre idée est la meilleure, mais elle n'est la meilleure que pour nous et ne s'avère pas être la meilleure pour les autres ; car les autres ont un propre inconscient qui n'accrédite que ses propres conceptions : les siennes sont les meilleures . En quelques mots "pour les autres je n'ai pas raison"! Même si la plupart du temps, ceux-ci se taisent pour éviter la polémique...

 

 

Il est impressionnant de constater la somme d'énergie que chaque individu dépense pour prouver aux autres qu'il a raison. Malheureusement, celui-ci dépense toute cette énergie pour rien car on ne parvient jamais à convaincre l'autre de la justesse de son point de vue. On ne peut que lui montrer l'authenticité de  ce que l'on ressent. Au pire celui-là change de sujet ou capitule en gardant intact son avis. Au mieux, l'interlocuteur ne fait que se convaincre lui-même parce qu'il est réceptif à cette réponse-là dite précisément au bon moment. Toutefois pour prouver qu'il a raison, l'individu va utiliser de multiples méthodes dont la frayeur par ses menaces, la manipulation d'autrui ou la culpabilisation. Afin de parvenir à convaincre son prochain qu'il a raison, l'inconscient fait exagérer les propos, oriente ou falsifie les paroles, amène des actes irréfléchis trop remplis d'émotions.

Notre inconscient veut sans cesse nous valoriser. L'inconscient a une formidable intention de ne vouloir que montrer une belle image de nous-même et valoriser notre personne et notre famille (ou notre communauté). Nous voulons alors paraître sans cesse à notre avantage, être plus que l'autre (alors que nous sommes tous à égale valeur humaine). Toutefois notre vision de nous-même n'a aucun rapport avec la vision qu'ont les autres de nous. Notre apparence est perçu par l'extérieur différemment de ce que nous croyons. Inutile de se perdre en conjecture sur les pensées d'autrui, on a faux, forcément. Si on savait vraiment ce que pensent nos relations, on serait surpris !

         

Les autres ne sont pas dupes de nos manoeuvres qui consistent à vouloir paraître mieux qu'on est. Nos discours et notre attitude orientent nos actes afin que notre mérite soit davantage reconnu. Être apprécié ou mieux être aimé pour notre mérite et le bien qu'on fait nous paraît être le summum d'une félicité qui est en vérité inconstante et illusoire.  Inconstant parce que tout le monde a du mérite, dans multitudes de circonstances, et moi ou vous pas plus qu'un autre. Illusoire parce que malgré tout le bien qu'on pense avoir fait, un jour ou l'autre, l'ami ou l'amour ou la connaissance déçoit et ne manifeste aucune reconnaissance.

La tendance au pouvoir de l'inconscient conduit à une irrépressible recherche de puissance sur un être vivant. Ces comportements vont du propriétaire de chien qui flagelle, l'avoir domestiqué c'est le dominer, au tyran qui asservit ses exécutants en passant par tous les stades imaginables de personnes se considérant supérieures devenant exigeantes et intraitables. L'inconscient humain voudrait forcer les autres à vivre comme il le conçoit lui, les obliger à voir les choses telles qu'il les voit, contraindre à penser comme lui. Des milliards de stratégies possibles, de la simple manipulation à d'ignobles tortures sont usitées et ont été utilisées sur Terre. Et nous ne les connaissons pas toutes, il vaut mieux ! Le quidam qui subit le despotisme de son inconscient n'a pas conscience du mal qu'il entraine chez les autres, il est convaincu qu'il a raison et pense bien faire, il le fait pour le bien, pour améliorer les choses, pour changer les autres qui ont tort, afin qu'ils rejoignent l'excellent (en réalité sa seule conception de l'excellent) tant en pensée qu'en action. Tout être humain désire cette ascendance sur les autres, il s'agit donc d'une norme humaine plus ou moins marquée, jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son erreur de conception.

L'inconscient s'illusionne et se fourvoie, interprétant les choses comme il voudrait qu'elles soient ou comme il se convainc qu'elles sont. Il interprète mal, se limite à ses impressions, sans réalisme, en élaborant des scénarios incorrects. Ensuite à cause de ses émotions trop fortes soit d'amour ou d'extase, soit de honte ou de dévalorisation ou autre extravagance, le comportement est inadapté, l'équilibre est rompu et cela amène du malheur.

* En outre l'inconscient a une forte résistance au changement. Dur-dur de le convaincre ! Il craint avant tout de disparaître, que son existence soit anéantie et il engage beaucoup d'énergie pour rester en place.  Rappelons-nous qu'il a son propre fonctionnement et il utilise de l'énergie à notre dépens.

Dès que vous avez un refus de changement ou d'ouverture sur des choses inconnues, c'est votre inconscient qui vous pousse au refus et vous empêche de méditer en trouvant toutes sortes de prétextes, il joue avec l'orgueil, l'égocentrisme, la peur, l'angoisse, la déprime... Il faudra au méditant traverser cette zone de résistance pour avancer correctement sur le chemin spirituel de la libération, sans peur, sans égoïsme.

 

 
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