Le calme mental et la connaissance pour y parvenir est la première cause du bonheur. Notre cerveau tel une calèche aux chevaux affolés est la proie d'incessants cahots, déséquilibrée par les ornières, sursautant sur les cailloux, et parfois ralentissant malgré le chemin plat. Le cocher est bien désorienté. Sans nous en rendre compte, notre esprit nous inonde d'une multitude de pensées paradoxales rapides mais bien présentes, qui font de nous des captifs. Nous sommes prisonniers de notre mental tempétueux si nous le laissons faire. Lorsque vous parviendrez à calmer ce mental tempétueux, vous serez plus heureux.

Chaque jour, nous sommes envahis de centaines de pensées contraires, contradictoires et pénibles. Rares sont les belles pensées positives, relaxantes, aidantes.

 Tout comme les vagues peuvent retomber pour laisser apparaître le calme de la profondeur de l'océan, il est possible de pacifier les turbulences de notre esprit pour révéler sa clarté originelle naturelle.

Cette capacité réside dans l'esprit lui-même, et la clé pour accéder à l'esprit est la méditation.

Nous pouvons utiliser n'importe où et n'importe quand ces méditations, qui sont des réflexions intérieures, la saine et juste compréhension des mécanismes humains, le désir de changer d'abord ses pensées puis son attitude.

 

Un peu de tranquillité, une assise confortable, personne n'est obligé de s'asseoir en lotus ; une chaise ou le fauteuil font l'affaire pour réfléchir ou méditer.

 

Par leur mise en pratique nous pouvons apprendre à être heureux à tout moment quel que soit notre style de vie.

 

En étudiant plus profondément l'esprit humain, une découverte fondamentale se révèle : notre cerveau, dans ses paradoxes, nous trompe. Ce ne sont ni les autres ni les évènements qui nous font souffrir. Ils ne sont nullement la cause directe, telle une cause à effet, de notre souffrance, qu'elle soit physique ou morale.

 

 

 

Le schéma : EVENEMENT → EMOTION  NEGATIVE est communément répandu, mais inexact. En effet, si ma douleur était vraiment due à celui qui me blesse physiquement, je devrais en vouloir à mon dentiste ou à mon chirurgien. Or, je lui pardonne sans faillir car je suis convaincu qu'ils me font mal pour mon bien.

Ensuite si ma douleur morale était véritablement due au comportement d'autrui ou des circonstances, je devrais réagir à chaque fois de manière identique parce que deux causes identiques ont nécessairement la même conséquence. Or remarquez-le pour un évènement désagréable répété une deuxième fois du genre mon patron me réprimande, mon épouse me sermonne, le policier me met un procès verbal, un jour de méforme je me fâche ou rumine et un autre jour de grande forme ou de joie, cela m'indiffère, je considère que c'est minime ou dérisoire.

Admettons que mon collègue de travail m'insulte littéralement ou me bouscule. 

 Comme j'apprécie bien ce collègue d'habitude, je laisse dire sans m'offusquer malgré mon étonnement, ça en reste là ! Il pourrait me dire "ben... mon salaud..." je l'interprèterai comme "tu en as de la chance, mon salaud !" et je n'aurai aucune émotion.

Mais si l'insulte ou la bousculade vient de quelqu'un que je mésestime, je suis contrarié, je m'insurge, pour exactement les mêmes actes.

Un autre exemple serait que dans le bus, je reçois un coup violent dans le mollet. La colère s'insère en moi presque instantanément et je me retourne pour engueuler ce malotru qui aurait bien pu faire attention !

Or je m'aperçois qu'il s'agit d'un petit enfant ou d'un handicapé physique, aussitôt ma colère se change en attendrissement, sachant bien qu'il ne l'a pas fait exprès et je lui pardonne même qu'il n'ait pas formulé  l' "excusez-moi" habituel. Plus de colère du tout, c'est bénin.

Cela montre qu'une autre cause intervient entre les paroles vexantes ou les actes nuisibles et ma réaction émotive. Et cette cause, la vraie, c'est ma pensée. Nous ignorons totalement que nos pensées sont à l'origine de toute notre souffrance. Nos pensées interfèrent tout, elles demeurent toujours la cause de tout.

En effet, le schéma suivant synthétise bien le fonctionnement de l'esprit de tout individu :

EVENEMENT →  PENSEE  →  EMOTION  NEGATIVE.

Voilà donc un évènement contrariant qui amène dans ma tête une pensée prédéterminée la plupart du temps négative. Et c'est elle qui déclenchera en moi une émotion douloureuse comme la colère, l'angoisse ou la déprime et mille autres possibles. Des phrases-pensées s'immiscent dans notre esprit humain lors de la survenance des évènements auxquels nous sommes sensibles. Ces phrases- pensées, très rapides, s'intercalent comme un flash entre l'évènement et l'émotion et modifient selon leur formulation plus ou moins perçue, l'émotion éprouvée. Or comme l'émotion entraine un certain acte, et une autre émotion un autre acte, c'est notre attitude entière qui en est modifiée.

Le bonheur réclame absolument la connaissance de ce phénomène pour percevoir consciemment ses pensées erronées ou négatives, modifier ces pensées néfastes à son bien-être et parvenir à calmer son mental.

Le calme mental se révèle lorsque nous avons repéré la pensée perturbatrice principale du moment, lorsqu'ensuite nous décidons de changer cette pensée contraire à notre intérêt, et qu'enfin par notre raisonnement et par notre volonté, nous modifions cette pensée par une pensée neutre ou positive en la remplaçant systématiquement dès qu'elle se présente.

 

 
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