Mais que s'est-il passé ? Pourquoi certains ont une faveur du sort ou des enchantements et d'autres qu'infortune et problèmes ? Ont-ils un moment lancé une pièce de monnaie en déclarant : "Pile je suis malheureux, face je suis heureux !"

Un coup du sort ?

 

 

 

 

 

 

 

 "Tout comme le jasmin laisse tomber ses pétales fanés, celui qui se dépouille de ses désirs trouvera la Béatitude. Seul le chemin se laisse apercevoir, la fin est indicible" dit le Bouddha.

Siddhârtha Gautama, le Bouddha, a vécu en 566 avant Jésus Christ. Le bouddha est un mot sanskrit qui signifie "l'éveillé". Celui ci, sous le figuier de l'Eveil, a compris que l'existence n'est que souffrance... La souffrance a son origine dans le désir, lequel se fonde sur une ignorance de la vacuité et de l'évanescence de la réalité, car tout est impermanent. "Oui, affirme le Bouddha, apprenez que toute existence n'est que douleur : naissance est douleur, vieillesse est douleur. Tout comme la mort, comme l'union avec ce qu'on n'aime pas, comme la séparation d'avec ce qu'on aime ou l'impossibilité de satisfaire son désir... A l'origine de cette douleur universelle est la soif d'exister, la soif de plaisirs qu'éprouvent les cinq sens extérieurs et le sens intérieur, et même la soif de mourir."

"La source de la douleur se trouve dans la fausse conception que l'homme a de la vie : attaché à lui-même et aux choses comme si elles étaient durables, il vit dans l'illusion. La vérité qui conduit au repos amène au détachement de toutes choses, à l'extinction du désir, à la cessation de toute convoitise !" conclut le Bouddha.

La philosophie bouddhique retranscrite en concepts plus occidentaux devient : Toute chose ne dure qu'un temps, elle naît, croît et subsiste un temps plus ou moins long, elle meurt inévitablement ou disparaît qu'il s'agisse d'une grande passion, d'une entreprise, d'un état etc. Réclamer un amour ou une amitié éternels, croire en une richesse totale, espérer une santé parfaite durable n'est que quête impossible. Même les galaxies changent ou disparaissent un jour...

Trop souvent le désir d'être comblé se pervertit en une pulsion de possession et d'autosatisfaction qui ne laisse aucune place à la liberté d'autrui. Or le bonheur n'existe qu'avec le respect de la liberté d'autrui conjugué à sa propre liberté. Chacun ses choix !

Pourquoi la souffrance a-t-elle son origine dans le désir?

Le désir est une énergie mentale forte qui associe plaisir du moment et nouveau désir, mirage d'un plaisir plus intense. Ce nouveau désir existe en dehors de tout besoin biologique ou physique. L'esprit exige par exemple de manger, boire ou fumer encore plus, alors que le corps en est révulsé ou bien même l'esprit peut réclamer de l'amour sous forme d'envie sexuelle ou de pulsion amoureuse alors que le corps ne souhaite nullement l'acte sexuel ou que notre situation n'autorise pas l'état amoureux. C'en est parfois ridicule !

En contact avec une expérience agréable ou un moment de plaisir, le désir se manifeste et on éprouve un nouvel attrait, une autre attirance, une énergie de désir. Laissons la parole à l'enseignante américaine du bouddhisme occidental Sylvia Boorstein :"L'énergie du désir est celle qui veut tout avoir et croit qu'on ne sera pas heureux tant qu'on n'aura pas eu telle ou telle chose. C'est un sentiment de manque dans l'esprit. L'esprit en manque n'est rien d'autre que l'esprit en manque . Il peut exister en dehors de tout manque biologique. Ce n'est pas un caprice de l'esprit, simplement sa manière de fonctionner. En contact avec une expérience agréable, le désir se manifeste. Ce qui ne veut pas dire qu'il est mal de répondre au désir. Le désir est parfois très beau, notamment le désir sexuel. Ne tombons pas non plus dans le ridicule de penser que chaque fois qu'on a envie de quelque chose, il faudrait se dire "ce n'est qu'un désir qui apparaît" et ne jamais réagir. Faire des choix avisés au sujet des désirs sexuels fait partie de la vie rationnelle. La première chose, c'est de voir si l'objet du désir est sain et si le fait de vivre ce désir serait quelque chose de moral, de salutaire, de responsable. La deuxième chose, c'est de voir si le désir est juste une énergie mentale. C'est toujours une énergie mentale qui colore nos sensations et motive notre comportement, mais si l'on se contente de reconnaître ce désir pour ce qu'il est, une simple énergie, on s'aperçoit qu'il n'est pas toujours impératif de le suivre. Ce n'est pas un ordre, c'est une simple suggestion. Si le désir n'est pas bon et que le moment n'est pas approprié, on peut se retenir et l'énergie passera".                                                                                          

           

 
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