"Yahvé Dieu prit l'homme et l'installa dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. Et Yahvé Dieu donna cet ordre à l'homme : 'De tous les arbres du jardin tu peux manger, mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas ; car le jour où tu en mangeras, tu mourras sûrement." [Genèse 2, 15 - 17]

La femme dit au serpent : "Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin, mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas et vous n'y toucherez pas ; sinon vous mourrez". Le serpent dit à la femme : "Pas du tout ! vous ne mourrez pas  ; mais Dieu sait que le jour où vous en  mangerez, vos yeux se dessilleront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal." La femme vit que l'arbre était bon à manger, qu'il était agréable  aux yeux, et qu'il était, cet arbre, désirable pour acquérir l'intelligence. Elle prit de son fruit et mangea, elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il mangea. Alors se dessillèrent leurs yeux à tous les deux, et ils connurent qu'ils étaient nus ; et cousant des feuilles de figuier, ils se firent des pagnes. [Genèse 3, 2 - 7]

 

En mangeant le fruit défendu, l'être humain s'est fait chasser du paradis et a provoqué "son péché originel" qui est "la connaissance du bien et du mal".

 

 

 

S'il vous plait, imaginez que le bien et le mal n'existe pas dans votre esprit, qu'il n'existe en votre entendement que "ce qui est, est ; tel que c'est, c'est" sans jugement ni moralisation, par une formule comme : "c'est ni bien ni mal, c'est ainsi", vous sentirez alors une libération heureuse et une sérénité bienfaisante. Toute notre souffrance morale humaine provient de nos conceptions des biens et des maux. Dès que nous pensons mal faire ou mal dire, nous considérons que nous nuisons à autrui, à ceux qu'on aime ou à nous-même, et nous souffrons ! Nous pensons bien faire, nous sommes contents mais la personne réceptrice a-t-elle conçu l'acte comme bénéfique pour elle ? Pas forcément, car que de conseils inadaptés, que de cadeaux inutiles ou malvenus, que d'aides inappropriées sont donnés quotidiennement sur la terre ! Sans jugement de bien ou de mal, l'acceptation de la vie est simple et la douleur morale s'estompe. Le cerf en rut qui tue un mâle concurrent pour attirer la femelle tue sans état d'âme. La lionne qui tue la gazelle en la faisant souffrir n'a nulle conscience de mal faire, elle suit son instinct, elle ne souffre pas.

La Genèse nous explique qu'en mangeant ce fruit défendu (il n'y a nulle part écrit dans la bible que c'est une pomme), l'homme et la femme se sont fait chasser du paradis. En effet, on peut fort bien considérer que la vie sur terre est un enfer, et aussi et surtout ils se sont séparés d'avec Dieu. Ils ont rompu l'unité !

L'humain est devenu alors incapable de se représenter une unité sans passer par le deux, la polarité. L'homme s'est donc divisé par la loi de polarité, par le deux.

Il vit donc sur terre avec le plus et le moins, le bon et le mauvais, le fort et le faible, la lumière et l'obscurité, l'électrique et le magnétique, l'acide et l'alcalin, le dièse et le bémol, le doute et la certitude, le féminin et le masculin, le doux et le dur..., la liste est infinie. 

 

Nous vivons avec les concepts et leurs contraires, dans un antagonisme infernal où nous croyons que les contraires sont incompatibles et c'est là notre fallacieuse manière de penser. 

La vie est rythme et mouvement, ballotée entre le haut et le bas, le trop et le pas assez, le nécessaire et l'inutile. Si vous parvenez à percevoir dans votre esprit les aspects contraires de toute chose pour n'en faire qu'un, pour n'obtenir qu'un point de vue global, vous atteindrez ce que l'on peut nommer la plénitude, vous appréhenderez toutes les perspectives. Alors il n'y a plus de haut (santé, puissance, domination, pouvoir...) ni de bas (handicap, pauvreté, servitude, exclusion...), le trop et le pas assez deviendront en vous équilibre et juste mesure, le nécessaire (posséder, parler, manger, s'amuser...) deviendra inutile et l'inutile (s'abstenir, se taire, prier, croire en la Puissance de Dieu...)  deviendra nécessaire. Vous aurez enfin retrouvé votre unité, et vous serez heureux. Et votre bonheur connaîtra des temps de tristesses et de pleurs, souvent sans raison, incontournables car il est impossible d'être heureux continuellement, mais vous saurez, du verbe savoir 'avec certitude', que vous êtes heureux quand même et que tout va au mieux dans votre vie.

                       

 

 

 

 
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