Nous sommes un champ de bataille entre le bien et le mal. Nos parents, nos éducateurs, nos enseignants, nos grands-parents nous ont harcelé toute notre enfance de "Bravo, c'est bien... Non !!! c'est mal". Le bien n'a de valeur morale qu'opposé au mal, sans le mal il n'y a pas le bien. Mais qu'est ce que le mal ?

Prendre aux riches pour donner aux pauvres, comme le faisait Robin des bois, peut paraître une juste rétribution, alors c'est bien ; mais non, cet acte a toujours été considéré comme un vol dans la loi et on ne dispose pas comme on veut des biens d'autrui, en fait, c'est mal. 

Prêter ses jouets à ses frères, donner à ses copains, aider au travail des autres, nous rendait serviable et généreux. Toutefois, les gens trop gentils se font plus tard extorquer ou manipuler et le bien d'antan devient alors un mal où endettement ou ennuis judiciaires en sont les conséquences. Où commence la générosité ? Avec un don de 200€ ? Par un don de 20 000€ ? En donnant son avant-dernière chemise et s'étant dépouillé de tout ? A quel moment peut-on affirmer "Je suis une personne généreuse" ?

L'obéissance est une qualité qu'apprécient les éducateurs et les adultes envers les enfants. Mais trop d'obéissance sans aucun esprit critique peut amener à des dérives dramatiques. Lors des procès des SS et des nazis après la guerre de 39-45, les hitlériens, responsables de milliers de morts, ont tous répondus qu'ils avaient "obéi aux ordres".

Qu'est ce que le bien, et comment faire le bien ? Dans les deux cas, on se trouve devant un mot qui a un sens pour tous, mais dès qu'il s'agit d'en désigner le contenu, la pensée se disperse dans toutes les directions. Les médecins soignent pour guérir, mais font-ils toujours le bien ? Non, car les opérations chirurgicales et les médicaments ont des effets secondaires, ceux-ci font parfois plus de mal que de bien et entrainent à eux seuls des nouvelles maladies. Les vraies guérisons qui soignent vraiment les causes des maladies sont morales, par un traitement mental des traumatismes ou des peurs car ce sont ces traumatismes et ces peurs qui sont à l'origine des maladies (hormis des maladies génétiques,familiales, inscrites à l'origine dans les cellules). Tout blocage mental entraîne un dérèglement énergétique dans les chakras ou dans les méridiens, puis à terme, la maladie physique se déclare. Tant que la cause d'origine qui est mentale et énergétique perdure, aucun médicament ne peut guérir vraiment. Le médecin est content, car il a des clients fidèles qui les consultent des années et des années durant, ils ne sont jamais guéris.

L'adhésion à des actions humanitaires peut paraître le bien le plus utile sur terre. Par l'ONG, organisation non gouvernementale indépendante, le membre actif aide des gens nécessiteux partout dans le monde. Oui, c'est vrai dans un certain sens, toutefois... on peut causer un bien-être important mais de courte durée comme donner à manger à un affamé, ou bien fournir un bien-être léger mais durable comme allouer des allocations aux personnes nécessiteuses.

Toutefois, dans les deux actions, l'assistance portée possède son "mal", en elle, son "revers de la médaille", car elle fait du bénéficiaire un assisté, incapable de se sortir seul de sa détresse, un assisté qui perd sa valorisation intérieure. Une maxime chinoise explique très justement "ne donne pas du poisson à ton fils, apprends-lui à pêcher", afin de lui fournir la garantie d'un bien-être et d'une survie durable, rajouté d'une valorisation personnelle du fils, heureux de se débrouiller seul et de s'en sortir par lui-même. Sa vie entière en sera différente, et son bonheur en dépend.

 "Aimer" est (ou plus précisément semble être) le bien suprême et absolu ! Sûrement, mais la très grande majorité des gens aiment de façon fusionnelle et possessive. Tant de monde sur la terre aime en s'imposant, en imposant ses conceptions, en obligeant l'être aimé avec des prétextes d'inquiétudes, de peurs, d'abandon...

 

 

 Très certainement, aimer consiste à ne pas vouloir faire de mal, mais aussi à ne pas vouloir faire du bien. Le bien de l'autre est imperceptible à notre entendement. Le bien des uns n'est pas le bien des autres, car "c'est chacun son chemin !" Les expériences douloureuses de l'être aimé font partie de son cheminement pour apprendre ce qu'il a besoin d'apprendre et ainsi progresser. Nous ne pouvons pas faire le bonheur d'autrui sans son accord et sa volonté, c'est à dire qu'il est bon d'éviter de résoudre les problèmes des autres à leur place, car inconsciemment nous interprétons les problèmes potentiels de l"autre à notre façon, qui pour nous se résolvent de telle ou telle manière selon nous, alors que pour l'autre ce n'est pas un problème à aborder ainsi, ou même ce n'est pas un problème du tout. Les sages de tous temps ont toujours affirmé que "tu ne peux pas imposer un enseignement ou une décision à un homme, tu peux seulement l'aider à le trouver en lui", c'est à lui d'acquérir par lui-même tout apprentissage. Nul ne fait le bonheur de quelqu'un, c'est à ce dernier, seul, de construire son propre bonheur. Le mieux à faire est d'être heureux soi-même afin de devenir véritablement et patiemment disponible pour répondre à ses questionnements et à ses demandes, au bon lieu et au bon moment.

 

 
Trouver le Bonheur