Toute progression implique certains déséquilibres, et cela est inévitable.

"Toute difficulté n'est pas un état figé, elle est un instant dans un contexte très particulier, destiné à être affrontée et surmontée." Ce concept porte en soi une dynamique de vie.

Parfois lorsque l'esprit envoie des désirs ou des pulsions qui ne nous conviennent pas ou plus, le négatif sera profitable. On serine le mental d'aspects négatifs pour convaincre l'inconscient de l'inutilité de leur assouvissement. Ce négatif-là est un vrai choix et résulte d'une réflexion. "Mes concepts négatifs me repositionnent dans un juste équilibre" est une juste formule permettant d'arrêter ce qui est devenu exagération.

 

Les éléments négatifs de la santé, comme l'épuisement, l'humeur dépressive et aussi la douleur, servent à comprendre qu'il y a un problème à trouver et à résoudre.  Ils veulent faire percevoir qu'il est vain, par exemple, de chercher à atteindre des buts qui nous sont inaccessibles, qu'il s'agisse d'un adversaire trop fort, d'une femme trop belle(1), d'une prouesse sportive, d'une promotion professionnelle ou d'un concours particulièrement difficile à réussir.

 

Eviter l'affrontement, là où l'échec est inévitable, est une conduite salubre, une conduite de survie, une forme de sagesse et de reconnaissance du principe de réalité(2). C'est aussi un premier pas vers une réévaluation critique de ses buts et de ses méthodes. Être déprimé est une façon, certes douloureuse, d'enlever les lunettes roses dont j'ai parlé plus haut, d'avoir une vision plus réaliste de soi-même et des autres, de prédire ses capacités et de connaître ses limites, puis, si on en sort, de chercher à les dépasser.

 

L'utilité potentielle de la dépression ou de la douleur consiste à nous faire changer de rythme et à ralentir jusqu'à ce que le problème émotionnel soit résolu. Il faut en tenir compte et il s'agit plus d'un fonctionnement normal de l'esprit plutôt que d'un dysfonctionnement psychologique. Nos capacités à élaborer et à ressentir des émotions négatives ou des humeurs dépressives sont aussi vitales pour notre santé mentale que la douleur pour notre intégrité physique. La douleur ou la déprime sont des messagers. La maladie est une manière passive de résoudre les obstacles et de progresser. La manière active étant la modification de ses conceptions, de ses pensées, de ses erreurs mentales.

Lorsque votre esprit sera suffisamment entraîné et que vous vous sentirez plus positif et plus fort, commencez à regarder si certains évènements que vous considériez comme négatifs n'ont finalement pas été  des occasions de changement. Dans ces circonstances-là, l'impact psychologique peut être considérable, commencez à  considérer vos malheurs comme une source de progrès et de réalisation. Avec la pratique, vous parviendrez même à remercier vos épreuves parce que vous verrez en elles une vraie possibilité de profonde transformation.

                                                     (1)

 

 

                         (2)

 
Trouver le Bonheur