Réussir à éliminer toutes sortes de peurs, sous forme d'angoisses, d'inquiétudes, désarrois ou affolements est un pas important pour le bonheur.
N'importe quelle peur brise tant d'épanouissements humains que le bonheur devient alors un mot utopique. Nos deux principaux ennemis mentaux sont la peur et l'inertie. Dans la zone la plus profonde de notre inconscient humain, un endroit se tapit. La psychologie des profondeurs de Carl Jung la nomma : "L'ombre". C'est un lieu obscur où nous cachions, enfants, les impressions, émotions, informations rejetées par notre "moi" ou notre "égo". Nous les y entassions afin de ne pas avoir à affronter notre peine. Cette attitude enfantine (puis adulte si on n'y prend garde), permettait de nous défendre contre une trop grande souffrance que serait "la perte de l'amour de nos parents" ou de notre entourage ou l'horrible "sentiment d'être perdu" qui est une peur archétypale chez les êtres humains. Ce lieu obscur, cette ombre nous remplit de peurs. D'autant plus qu'à un certain stade de peur, celle-ci est si élevée que nous ne pouvons pas nous en débarrasser sans éprouver de l'angoisse. Nous ne parvenons pas à éliminer une grande quantité de peurs anciennes sans faire un trou béant qui a besoin d'être rempli par autre chose. Ici se révèle une nouvelle peur... la peur de l'inconnu ou peut-être aussi la peur du vide ! Au fond, notre peur est comme une fièvre qui nous fait trembler, mais on s'y était habitué. Et là, il faut affronter l'inconnu ! Le cerveau humain n'aime pas vraiment l'inconnu, on est prêt à sacrifier beaucoup de choses pour rester dans le connu. Toutefois une vie heureuse demande l'élimination de toutes les peurs.
PLUS AUCUNE PEUR !
La lutte contre ses peurs ou ses traumatismes déstabilise tout comme le combat de son inconscient torture. On perd pied un moment, avec l'impression d'être suspendu dans le vide en se demandant ce qui va arriver... Or les peurs ou les blessures morales inexprimées ou non encore évacuées créent des blocages, des obstacles dans le flux d'énergie qui parcourt notre corps, augmentant les radicaux libres néfastes. Ces blocages finissent par créer des problèmes et notamment des problèmes de santé. Car nous attirons dans notre vie deux types d'évènements particuliers, ceux auxquels nous croyons fermement (avec foi ou forte conviction) et ceux que nous craignons trop (avec peurs ou angoisse). Dans ce dernier cas, même en s'abstenant d'agir à cause de la peur, notre comportement est tel qu'il attire inconsciemment le genre de situation que nous craignons ; ceci par le phénomène de fixation d'idées, d'obsession, car nos pensées ont un impact sur les évènements en circulant dans le principe de l'énergie universelle, mais aussi par des conduites inadaptées.
L'un des plus importants changements intervenant dans la conscience humaine sera le passage vers la connaissance. Il importe de passer de la croyance antérieure qui n'est qu'ignorance (croire que la peur est indispensable, qu'elle nous protège, qu'elle est preuve d'amour ou de pondération lorsqu'on s'inquiète pour ses proches, que nos chocs traumatiques de victimes nous préservent de nos responsabilités ou de toute culpabilité...) à une connaissance plus adaptée à la vie. Il est bon de savoir sortir de sa "zone de faux confort", pour lequel on a payé notre prix de douleur, dans lequel on se croit à tort en sécurité. Il est excellent d'accepter les risques, notamment la crainte d'être exclu ou de s'exclure, l'inquiétude face à l'inconnu, ou la peur de se tromper ou d'échouer ; et même aussi la peur de mourir (moment non douloureux en lui-même, contrairement aux croyances la mort est une libération, un passage vers un autre état éthéré). Tout ceci afin de pouvoir et vouloir affronter la situation considérée détestable, pour en final se rendre compte qu'il n'y a rien de terrible à le vivre ou mieux, que notre mental nous illusionnait.
Pour dépasser ses peurs et ses traumatismes, il s'agit donc de passer de l'ignorance à la connaissance, deux étapes sont indispensables :
* En prendre conscience et les accepter, "en effet, j'accepte d'admettre que j'ai peur de cela, que je suis très en colère dans tel ou tel souvenir, je ne suis pas un sous-homme pour autant, je suis humain et imparfait"
* Connaître la solution, c'est à dire avoir la connaissance et savoir ce qui est bon pour moi : "effectivement, même si cela représente un immense effort et une dépense d'énergie très importante, je me domine, je tente de chasser la peur ou la hargne et j'affronte la situation effrayante ou humiliante. Je prends le risque, et je me rends compte des conséquences, qui dans la plus importante proportion des cas, se passent très bien."
En effet, lorsque la peur n'est pas basée sur la crainte de mourir, les bonnes pensées sont "Si ce dont j'ai peur m'arrivait, ce ne serait pas vraiment grave étant donné que je n'en mourrais pas. Tant que je m'en sors vivant, rien n'est perdu ; tout s'arrange un jour ou l'autre. Je réussirai toujours, avec de la difficulté peut-être, mais je parviendrai à me réadapter à une nouvelle situation si ce que je redoute tant arrive." (perte de l'être aimé, rejet, pauvreté, maladie, pillages, exclusion, responsabilité dans la souffrance des autres...). L'être humain, s'il s'en donne la peine, a une possibilité pratiquement infinie d'adaptation. "Je parviendrai donc comme d'autres, à surmonter le cap difficile (le choc) et à redevenir heureux dans n'importe quelle situation."
Concurremment à cette pensée, j'agis malgré la crainte, de la même façon que lorsque la peur est absente, en pensant "Je verrai bien ce qui se passera le moment venu", ainsi mon esprit tout d'abord s'apaisera puis enfin constatera l'infondé de cette appréhension et sera grandement rassuré. Il reprendra confiance. L'anxiété disparaîtra petit à petit.
En ce qui concerne les peurs basées sur la crainte de mourir, telles sont les inquiétudes d'accidents, de chute d'avions, des orages avec leur foudre, et tant d'autres effrois, ils ont une probabilité de réalisation assez réduite. Evidemment, quelques avions tombent, ce qui est spectaculaire car un grand nombre de voyageurs trépasse, et beaucoup de tapage en est fait par l'intermédiaire des informations. Mais ils sont rares tout de même, malgré les apparences, on meurt moins d'accident d'avion, ou de la foudre que de maladie cardio-vasculaire par exemple.
L'accident tue parfois, effectivement. Par esprit précautionneux, on prendra les mesures utiles pour se protéger au mieux. Puis, si cela est incontournable, ou profitable, toute mesure préventive étant prise, on se lance dans la situation en se répétant "Il ne sert à rien d'avoir peur, tant que je ne suis pas mort, ce n'est pas grave. Si je meurs, c'est que ce sera mon heure, mourir n'est pas si terrible que ça, on ne sent plus aucune douleur; on s'envole juste, je verrai bien le moment venu, je sais que tout dépend de mon état d'esprit du moment. En attendant, je continue avec courage." Une vie heureuse nécessite forcément des prises de risques.