Des détracteurs contestent l'optimisme à tout prix, considèrent que c'est utopie que de ne pas voir la terrible réalité telle qu'elle est (selon eux, je précise). Or, ce n'est que leur point de vue négatif ou terrifiant qui rend leur réalité laide. Bien sûr la morosité ambiante, la crise financière, les scoops des journalistes qui ont plus de facilité à jouer sur la consternation que la joie, accentuent cette impression diffuse que la vie sur terre semble laide.

L'optimisme demande un réalisme vrai, voir la vie telle qu'elle est vraiment. Le bonheur n'est ni naïveté ni crédulité ni niaiserie. Ce réalisme vrai sera objectif c'est à dire limité à ce qui est vraiment vu ou entendu, sans rajouter quoi que ce soit, sans déformation émotionnelle. A partir de ce réalisme, les avantages, les atouts ou les bénéfices seront volontairement recherchés et répétés dans l'esprit pour dominer les impressions négatives qui, elles, se présentent spontanément. Il est bon de savoir, qu'en dehors de l'évènement en soi, c'est à dire des faits, tout ce qui est dit sur tout n'est qu'interprétations, trouvons donc à cet évènement une bonne raison d'exister, attribuons-lui une interprétation neutre ou positive.

Bien évidemment, rien sur terre n'est parfait, il y aura toujours des animaux menacés, des enfants qui meurent, des guerres quelque part, de même qu'aucune personne n'est totalement aimable et serviable à 100%, cela dépend de son humeur ou de son état de santé, que personne n'est foncièrement performant sans jamais se tromper... Sachons admettre que la vie sur terre et l'homme en particulier sont pétris de paradoxes. Constatons que l'être humain est incohérent, inconstant, égoïste à certains moments de sa vie. En fait il cherche sa voie, son bon chemin, et ce n'est que lorsqu'il l'a trouvé qu'il devient cohérent et altruiste. C'est l'imperfection humaine qui amène une proportion de laideur, mais elle n'est pas selon moi majoritaire, et surtout il est néfaste de la ressasser ou de l'amplifier. Prenons l'exemple de la crise mondiale financière, elle ne pouvait qu'avoir lieu après toutes ces exagérations de spéculations financières et de marchés à primes (crise des subprimes aux USA), la crise a l'avantage de révéler ces exagérations, ces abus, et de resituer enfin les marchés financiers dans un meilleur équilibre. L'être humain ne sait pas se réguler lui-même, il va jusqu'au bout des choses, dans la démesure, jusqu'au moment où ça coince ou ça éclate ! Alors seulement, lorsqu'il a constaté les conséquences de ses excès, l'humain réajuste son attitude et retrouve l'équilibre ou l'attitude de juste proportion. Cette crise est une leçon apprise, une conséquence naturelle qui indique la nécessité d'un réajustement. Elle ne pouvait qu'avoir lieu, un moment ou un autre. Là nous constatons que nous sommes liés les uns aux autres sur la terre, et les erreurs de certains ont des conséquences pour beaucoup de monde, de même que notre famille, nos ancêtres, et notre patrie influencent profondément notre destin même si nous sommes innocents. Si chacun assume son destin et en tire une expérience qui lui permet de progresser vers le mieux et le juste, alors la société évolue positivement. En majorité l'être humain est majoritairement respectueux, la démocratie s'installe de plus en plus dans le monde ; l'humain est bien généreux, regardons tous les dons aux associations ou organisations humanitaires, il est rempli de bonnes intentions, il souhaite le bonheur des siens. Les humains ont ces qualités qui ne se révèlent pas tous les jours, mais ils les possèdent intrinsèquement.

         

    L'aspect positif existe. Seulement il n'est pas manifeste à premier abord. Il se révèle si on le cherche. Lorsqu'on arrive à se l'approprier dans l'esprit avant de mourir, c'est une très bonne chose. Le plus tôt possible est encore mieux. Pour ne parler que des thèmes évoqués plus haut concernant l'écologie et la violence humaine, je dirai :

   Tant d'espèces animales ont disparu dans l'histoire de la Terre, d'autres espèces s'adaptent, mutent et renouvellent la nature ; parce que les dinosaures ont disparu, les mammifères et les hommes se sont développés. Certaines espèces se sont éliminées d'elles-mêmes, le tigre à dent de sabre (ou Smilodon, moins 2,5 millions d'années) s'est éteint car les femelles ne se laissaient accoupler que par les mâles aux plus grandes canines sortant de leur bouche. En final, les dents étant trop longues par cette surenchère, elles ont empêché la nourriture de rentrer en bouche, et l'espèce s'est éteinte vers 10 000 avant J.C. Tolérer la disparition des espèces animales ne m'empêche nullement de me réjouir de leur protection et si je peux faire quelque chose pour cette protection, je le fais. J'ai fait cette année, en 2012, un don pour la protection et la conservation des Bonobos en République Démocratique du Congo, parce que je pense que ce sont nos très anciens ancêtres et qu'ils ont besoin d'être protégés.

    Les enfants meurent moins qu'au moyen âge où, en bas-âge en Europe, on ne leur donnait pas de prénom car la mortalité était très forte, leur prénom leur était attribué plus tard. La religion explique qu'un enfant nous est confié mais pas donné, il n'est pas notre acquis, il peut nous être repris n'importe quand, comme toute chose d'ailleurs, il est possible de tout perdre à tout moment. Nous ne pouvons pas revendiquer l'exigence d'une mortalité enfantine zéro ; inutile de réclamer l'impossible. Si le destin de l'enfant est de mourir d'un jeune âge et qu'il a appris ce qu'il était venu apprendre, ou aussi donner un apprentissage important à ses parents à travers leur souffrance, l'enfant part dans l'au-delà en suivant son étoile, utilement laissé à sa propre destinée. C'est une inexorable loi indépendante de la volonté humaine, c'est ce qu'on peut appeler le karma ou la volonté divine.

     Les guérillas, les guerres ont toujours existé et il est probable qu'elles existeront toujours. Au départ la terre était gratuite, un homme est venu (ou plusieurs), il s'est considéré propriétaire d'un lopin de terre, puis un autre homme est arrivé et a voulu la même terre. Qui a affirmé que le premier est prioritaire ? Pourquoi ne serait-ce pas le plus fort ? ou le plus malin ? Et voilà commence la première guerre. Les colonisations, annexions, conquêtes ont provoqué des guerres lorsque les colonisés ont réclamé leur indépendance. On peut comprendre qu'un groupe d'hommes veuille l'indépendance, relisez la "déclaration d'indépendance des Etats Unis" de 1776 où les américains réclamaient le droit à "la vie, la liberté et la recherche du bonheur". Toutefois on constate en la lisant qu'il s'agit d'une longue plainte sur la gestion du roi de Grande-Bretagne de l'époque, et la vive réclamation de la fin de la colonisation anglaise. N'est-il pas normal de faire la guerre dans ces conditions ? La guerre c'est souvent la recherche de la liberté pour l'une des parties, et la restauration d'une propriété ou d'un pouvoir pour l'autre. Bien sûr, la recherche du pouvoir et de la puissance est un défaut humain, et il est mieux de maîtriser ce défaut, mais l'évolution humaine prend beaucoup, beaucoup de temps. La lecture de cette déclaration justifie la guerre aux Etats Unis pour leur indépendance, et aussi les esclaves ont apprécié leur liberté après la guerre de sécession, qui se justifie elle aussi... Constatez la merveilleuse évolution contre la ségrégation raciale américaine et l'impact du slogan fédérateur de Barack Obama en 2008 : "Yes we can" par lequel un métis est arrivé au pouvoir. La discrimination envers les métis était auparavant, aux USA, encore plus répandue qu'entre les blancs et les blacks. N'est-ce-pas positif cette évolution très lente mais certaine ?

Toute situation contient une inévitable antinomie, du bon et du mauvais à la fois. Si vous ne voyez que du bon, vous êtes envahi par une émotion joyeuse qui cache l'aspect négatif. Si vous ne voyez que du mauvais, vous êtes obnubilé par une mauvaise émotion.  Un dénouement bienfaisant sera de se révéler à soi-même par le raisonnement l'aspect qui manque, afin de conserver toujours son équilibre. Sachez qu'il y a dans toute situation, même la plus belle qui soit, un prix à payer qui nous coûte, acceptons consciemment de payer ce prix et récapitulons clairement dans notre tête tous les atouts de cet évènement, sans s'obnubiler du prix à payer. Par exemple, tel collègue ou tel ami a des propos vexants ou humiliants, l'aspect positif consiste à vous inciter à dépasser cet aléa de la vie en parvenant à l'oublier afin de conserver une relation neutre et acceptable avec ce collègue ou cet ami. Y parvenir sera un vrai progrès. Le bienfait sera de vous amener à l'humilité et à la modestie qui sont des qualités indispensables au bonheur si vous gardez intacte votre propre considération de dignité et de valeur humaine identique à ce collègue ou cet ami. Vous n'êtes ni inférieur à eux, ni supérieur, simplement vous êtes à valeur égale quelle que soit votre action ou vos erreurs et quelles que soient leurs actions et leurs erreurs.

Vous vivez sur terre, au fil des jours, une multitude d'expériences dont l'essence reste gravée dans votre esprit le plus profond et vous permet d'évoluer. Toute chose que vous réussissez ou ratez, et tout évènement que vous vivez avec ses petites joies, ses satisfactions et aussi, inévitablement avec ses contraintes et ses peines, ainsi que ses contrariétés sont des expériences, celles-ci sont foncièrement utiles à votre progression qui vous mènera à l'équilibre et au bonheur.

 

 
Trouver le Bonheur