Les personnes matérialistes se basent sur leurs sens -ce qui est vu, entendu, goûté, touché ou ressenti- et sur l'aspect extérieur des choses. De-là, elles tirent les conclusions et pour rectifier ce qui lui semble inopportun, elles tentent désespérément de les changer. Elles n'imaginent pas un instant la nécessité de se changer elles-mêmes, même si autour d'elles rien ne change !
La nouvelle approche, à laquelle je vous incite, est intérieure et spirituelle, du travail de l'esprit, et permet de percevoir au-delà des apparences extérieures. Cette perception intuitive des causes permet à l'être spirituel de changer son monde en transformant et en améliorant sa vision des choses. Et si notre monde était une école pour l'âme ? un lieu d'apprentissage et d'évolution ? Et si les expériences jugées mauvaises devenaient dorénavant les instruments précieux d'une transformation nécessaire ? Et si l'acte le plus important que vous puissiez accomplir dans votre vie consistait à élargir votre niveau de conscience en dépassant le matérialisme ?
Lorsque je découvre en moi des traits de caractère qui ne correspondent pas à l'image que j'ai de moi ou à la personne que je souhaite être, il est bon que je conserve ou restaure mon amour propre.
M'aimer moi-même, ce n'est pas me trouver "super chouette", ou me vautrer dans l'orgueil et la vanité. C'est pourquoi j'ai mis en titre "être ami avec soi-même ?" et pas "s'aimer soi-même !", je peux très bien être en désaccord avec moi-même comme on n'est pas d'accord avec un ami, mais à terme, je perçois que ce désaccord entraîne un mal-être constant. Il arrive régulièrement que je ne sois pas en accord avec moi-même ! Mon juge intérieur m'accuse de façon récurrente. Devenir ami avec moi-même ? Oui, c'est le mieux, c'est me réconcilier avec moi, me pardonner comme on pardonne à un véritable ami. Aussi je change ce que je peux pour parvenir vraiment à être en accord avec mon Esprit supérieur, avec mon âme ; "je veux maintenant être celui (ou celle) avec qui je serai heureux de finir ma vie". Si je suis convaincu que je peux réussir, que je peux progresser, que je peux être quelqu'un de correct, j'acquiers confiance en moi, tout en me pardonnant toujours pour les erreurs que l'humain faillible que je suis continuera d'apposer toute sa vie.
Soyons bon avec nous-même, et nous deviendrons bon (réellement bon avec une vraie compassion) envers les autres.
Lorsque je m'estime moi-même, je m'accepte tel que je suis, avec mon côté ombre et mon côté lumière, avec mes aspects faibles et mes aspects forts. Je suis unique dans mon unicité. Mes attitudes ont été ou sont parfois bonnes parfois mauvaises ce qui signifie adaptées au contexte ou inadaptées aux réactions humaines de l'entourage présent, selon les moments et mes humeurs. Mais je suis normal, humain, imparfait comme tout le monde ; je peux fort bien imaginer qu'avec d'autre entourage, mon attitude aurait à l'inverse de ce qui s'est passé, parue irrecevable, ou très bonne.
Dans la solitude de ma méditation, je commence à comprendre la nécessité de vivre avec moi-même tel que je suis, et non tel que je devrais être ou tel que j'ai été. C'est dans mon intérêt de me considérer sans émotion, sans prétention ou sentiment de supériorité, sans crainte, ni justification, ni condamnation, vraiment il est dans mon intérêt de vivre avec moi-même tel que vraiment je suis.
Le bonheur est dans l'estime de soi.
Beaucoup d'êtres se considèrent mésestimés dans leurs capacités alors leur vie n'est qu'un combat personnel pour les attester. Malheureusement, vouloir prouver leur valeur lorsqu'ils n'en sont pas eux-mêmes convaincus consiste à vouloir remplir une passoire, rien n'y reste. Leur propre dévalorisation subsiste quoi qu'ils fassent, leur mauvaise image d'eux-mêmes revient constamment quels que soient leurs réussites ou leurs exploits car elle est ancrée dans leur mental et dans leur inconscient.
L'estime de soi ne demande pas une admiration de soi, on peut très bien être heureux en se pensant laid, inadapté en société ou très imparfait, ça n'a plus d'importance puisque l'image sociale est dérisoire dans le vrai bonheur, mais il y a besoin d'avoir confiance en soi, de se savoir persévérant jusqu'au bout de ses projets, volontaire dans son évolution personnelle et d'une valeur égale à n'importe quel autre être humain.
Il est important que vous soyez votre propre maître et votre propre disciple.
Mettez en doute tout ce que votre entourage a toujours accepté comme valable ou nécessaire. N'étant plus tributaire de personne, vous pouvez vous sentir très seul, éprouvez la solitude avec soulagement, ne la craignez pas.
Face à face avec vous-même tel que vous êtes, vous vous découvrirez peut être des aspects mesquins, obtus, stupides, angoissés... vous êtes sans aucun doute cela à certains moments de votre vie, comme tout le monde.
L'état humain est toujours en mouvement, avec des baisses de moral où on se trouve moche, des baisses de tonus où on se croit minable, et d'autres moments où on est exalté, où on aime tout le monde et où on s'aime soi aussi en se considérant performant...ça va et ça vient.
Dîtes-vous "Je cherche à devenir le héros de l'aventure de ma vie", le héros qui peut perdre des batailles contre son inconscient mais qui gagne la guerre face à son mental perturbateur.