L'humain a des potentialités mais il ne les révèle que s'il veut bien ou s'il le peut. Il ne renferme en général que certitudes et convictions, préjugés et stéréotypes. Or le changement des mentalités réclame beaucoup de temps, et il demeure un passage obligé que seul le sujet concerné par cette mentalité peut franchir : c'est la prise de conscience personnelle. Lorsque quelqu'un refuse de changer ses convictions, rien ne change. Par contre, dès qu'il prend conscience qu'il se trompe dans ses conceptions et cela par lui-même, sans le forcer, une transformation aura lieu et un nouvel équilibre s'établira.
Durant toute son enfance où il est souvent brimé dans sa spontanéité, l'enfant constitue son "moi" chaque minute, chaque heure, chaque jour pendant seize ou dix-huit ans. Son intelligence et sa pensée s'élaborent dans les interactions constantes avec son milieu. Lorsque son père l'effrayait, tout petit, en le menaçant " Vilain garnement, le méchant bonhomme viendra te prendre",il s'est conditionné à la peur angoissée et ce n'était nullement un profit éducatif. Si sa mère le surveillait sans cesse, dans l'esprit du petit se construit une image de "femme étouffante et pénible". Si celle-ci ne lui faisait pas confiance et agissait sans cesse à sa place, il aura dans la tête "femme aimée égale femme méfiante" et cela perturbera ses futures relations amoureuses. Malheureusement, lui et tant d'autres pour mille raisons, garderont une "considération négative" de la femme (ou de l'homme) qui ne leur sera pas favorable dans leurs relations et mettra d'office des phrases pensées négatives dans son mental. |
L'être humain a longtemps ignoré ce conditionnement de l'enfance. A ce jour, il pourra prendre conscience qu'il est tributaire de tout ce qui est imprimé dans son esprit depuis l'instant où il a été conçu, et cela il ne l'a pas choisi.
Le conditionnement de l'enfance est inévitable. Personne n'y échappe, la société et sa sociabilité pose son fondement sur l'éducation des enfants. L'adulte renouvelle les schémas acquis dans sa jeunesse, forcément, car il agit selon l'ordre naturel. L'éducation vise à développer le MOI chez l'enfant, à construire son EGO qui lui permettra de faire sa route et de faire sa place. C'est normal. Certains parents réussissent cela mieux que d'autres, en sachant que la personnalité de l'enfant participe aussi à cette réussite. Adulte, un chemin inverse sera préconisé, il sera bon pour la personne d'échapper à son égo, tant pis pour l'image qu'on présente aux autres, tant pis pour ces "dites" valeurs profondes qui sont en fait la répétition des jugements de son enfance.
"L'éducation des parents vise à construire un individu pour qu'il réussisse dans la vie. L'individu déconstruira ce déterminisme pour réussir sa vie".
Notre conviction selon laquelle notre souffrance morale est due aux autres et aux évènements se révèle fausse. Changeons de convictions avec ce nouveau processus plus réaliste et plus proche de ce qui se passe réellement qui affirme que "nos pensées entraînent nos émotions et activent un mental qui nous leurre et qui leurre le raisonnement intuitif et réaliste de notre moi profond."
Pour devenir heureux, je détecte mes pensées perturbatrices, négatives et conditionnées, j'en prends conscience, je les change en phrases justes et positives qui sont pour moi favorables.
"Il y a deux sortes d'individus malheureux : Celui qui cherche et qui ne trouve pas. Et celui qui trouve et qui n'est pas content".