Avant tout, l'être humain cherche le bonheur dans la satisfaction de ses désirs.

On est heureux quand l'évènement qui survient correspond à l'idée que l'on se fait d'une cause de bonheur.

Alors, tout évènement de la vie est soupesé, analysé, jaugé, interprété par le filtre de nos attentes et de nos projections. Nous devenons la "tête chercheuse" des heureux moments suprêmes. Or ces évènements ont été réputés positifs ou négatifs par la collectivité environnante et la société qui nous a modelés.

Comme une sorte de causalité prévisible, les mêmes réactions répondent aux mêmes évènements dans un modèle social donné. Il s'ensuit alors une suite de moments hétérogènes, sans stabilité, échappant à toute maîtrise.

L'homme est le jouet des évènements extérieurs, des contrariétés, des frustrations, des exaltations et des joies éphémères.

Contrairement à cela, le vrai bonheur invite à une rupture de notre relation familière avec le monde, pour le voir tel qu'il est vraiment et non pas tel que nous le concevons ou tel que nous voudrions qu'il soit. L'état de quiétude ou de calme, le sentiment d'existence profond se trouve dans la réflexion, l'effort, la persévérance et un recul volontaire par rapport à tout ce qui se dit et tout ce qui se fait habituellement.

Régulièrement, l'être humain se trouve totalement incertain, dans l'incapacité de se positionner, comme s'il était le simple jouet d'idées contradictoires. Connait-il vraiment sa pensée, la maîtrise-t-il ou est-ce elle qui le maîtrise ? 

L'objectif suprême du bonheur suppose donc un effort spécifique capable d'épurer sa pensée de ses incohérences, de l'extraire de la turbulence. Deux résultats en découlent, retrouver alors sa propre pensée, profonde, pure, celle insufflée par son âme, la meilleure "pour soi" non programmée par les autres, et, deuxième résultat, conduire à la "voie du milieu". Cet voie du milieu est l'état d'équilibre dans lequel nous ne sommes plus enfermés dans une seule vision d'un évènement quelconque, mais où nous parvenons à envisager plusieurs aspects de cet évènement. Toute chose et tout évènement possèdent une multitude d'aspects, parfois contradictoires, mais qui existent toutefois. Chaque chose, chaque attitude, chaque parole, chaque évènement contient le positif et le négatif en même temps, le bon et le mauvais à la fois... Une bonne attitude réalisée dans un lieu d'intransigeance dans les coutumes devient alors une mauvaise attitude ! Un bon geste prononcé à un moment inapproprié devient un mauvais geste. Une "parole supérieure" c'est à dire une très bonne parole dite à une personne non réceptive peut perturber son esprit, susciter de l'aversion et donc lui nuire au lieu de l'aider. Remarquez de manière très simple que le basculement entre le bien et le mal ou le bon et le mauvais provient également d'un déséquilibre, remarquez que tout bien qui s'incline dans 'le trop' ou 'le trop peu' (le 'pas assez') bascule vers le mal et toute bonne chose se transforme en mauvaise chose dès qu'elle est exagéré.

Tout excès du bon (en plus ou en moins) devient mauvais ! Inversement, des attitudes considérées comme mauvaises au départ peuvent très bien entraîner plus tard d'excellentes conséquences.

Avant d'apprendre à être heureux, il est bon d'abord de désapprendre à être malheureux. L'éducation qui part d'une bonne intention nous conditionne très souvent au malheur. Car si vous voulez un secret, je peux vous affirmer qu'il est plus facile et plus simple d'être malheureux, il n'y a rien à faire ! C'est vivre intérieurement sans effort. Toutefois la malheur consomme énormément d'énergie qu'il serait préférable d'utiliser plus judicieusement. Voyez lorsqu'on va mal combien on est fatigué, las, sans envie, c'est la misère ou l'adversité qu'on ressasse dans sa tête qui utilise la plupart de notre énergie.

Être heureux nécessite à la fois recherche, connaissance, volonté et persévérance. Y'a du boulot ! Mais chaque réussite met en forme car elle libère de l'énergie. Quel contentement !

 Les objectifs sont : Percevoir nos pensées fausses et changer nos pensées en phrases neutres ou positives, l'ultime objectif c'est de vider sa tête de toute pensée perturbante.

 Y'a vraiment du boulot ! Allez, courage !